Paires de devises traitées sur le forex




Une paire de devises représente le taux de change entre ces deux devises. Par exemple, le taux auquel le EUR/USD s'échange représente le nombre de Dollars américains (USD) que l'on peut acheter avec un Euro (EUR). Dans une paire de devise, la première listée est la devise de base et la seconde est appelée devise contre ou cotée.

Vous trouverez ci-dessous la liste des paires de devises traitées sur le marché des changes (le forex).
  • Dollar américain / Franc suisse (USD/CHF)
  • Dollar australien / Yen (AUD/JPY)
  • Euro / Couronne norvégienne (EUR/NOK)
  • Euro / Couronne tchèque (EUR/CZK)
  • Euro / Florin hongrois (EUR/HUF)
  • Euro / Yen (EUR/JPY)
  • Livre sterling / Dollar australien (GBP/AUD)
  • Livre sterling / Dollar canadien (GBP/CAD)
  • Livre sterling / Franc suisse (GBP/CHF)

    dollar américain / franc suisse (USD/CHF)



    La paire USD/CHF n’est incontestablement pas la paire la plus traitée sur le marché des changes, contrairement par exemple à la paire EUR/CHF qui est massivement traitée. En fait, cette paire est assez difficile à appréhender comme vous allez le comprendre par la suite. Il n’est pas vraiment aisé de comprendre son évolution future, bien que des grandes tendances puissent être mises en avant.

    De manière générale, le franc suisse a tendance à baisser face au billet vert lorsque la conjoncture économique est en phase d’expansion. En effet, le franc suisse est généralement considéré par les investisseurs du marché des changes comme une valeur refuge en période de crise, comme l’a parfaitement démontré la crise économique et financière de 2008. Cependant, ce n’est pas aussi simple car le dollar américain est aussi considéré comme une valeur refuge par de très nombreux investisseurs en raison notamment du poids de la devise américaine dans les échanges internationaux. Ainsi, ce critère n’est pas vraiment significatif afin de mieux appréhender la paire USD/CHF.

    Pour autant, les dernières périodes de crise économique, c’est-à-dire de 2001 à 2005 suite à l’éclatement de la bulle internet puis au début de l’année 2008, suite à la crise des subprimes, soulignent que le franc suisse a tendance à monter face au billet vert. Les investisseurs sont notamment rassurés par la bonne santé de l’économie helvétique, les importantes réserves en or de la banque centrale et aussi par le secret bancaire qui fut un peu malmené par la crise. A l’inverse, le dollar est parfois malmené en raison du déficit américain qui inquiète périodiquement les marchés et altère le statut de valeur refuge du billet vert en période de turbulences économiques.

    Depuis 2009/2010, alors que la crise économique est en passe de s’arrêter, le dollar américain a opéré une hausse effrénée qui a également touché le franc suisse. Dans les premiers mois de l’année 2010, la paire USD/CHF a atteint de plus hauts niveaux depuis près de 7 ans, confirmant un rallye haussier de grande ampleur sur le marché des changes.

    Pour conclure, la paire USD/CHF est réellement assez difficile à appréhender. Il n’est donc pas conseillé aux débutants de s’attarder sur cette paire car ce n’est pas le meilleur moyen de faire ses armes sur le marché des changes et encore moins de gagner de l’argent. A l’inverse, la paire EUR/USD voire la paire EUR/CHF sont nettement plus aisées à appréhender pour un trader débutant.

    dollar australien / yen (AUD/JPY)



    La paire AUD/JPY n’est pas spécialement beaucoup traitée sur le marché des changes. En fait, deux facteurs principaux influent sur les mouvements de cette paire. Il s’agit d’abord des taux d’intérêt pratiqués par les banques centrales d’Australie et du Japon. La Banque du Japon a maintenu pendant la longue période de déflation de 2001 à 2006 des taux extrêmement bas qui ont favorisé les opérations de carry trade alors que le dollar australien bénéficiait en 2005 de taux à 7%. Ces opérations de carry trade ont continué à se poursuivre même au-delà de cette période, sachant que les taux australiens ont continué à être relevés pour atteindre en 2007 près de 8,25%.

    L'autre facteur qui influe beaucoup sur la dynamique de la paire AUD/JPY est l’évolution mondiale des cours des matières premières agricoles. En effet, le dollar australien est une devise qui est étroitement liée vis-à-vis des autres monnaies mondiales à l’évolution du cours des matières premières. Plus d’un tiers des exportations du pays sont effet constituées de produits agricoles. Le Japon est notamment l’un des principaux acheteurs vis-à-vis de l’Australie. Les liens commerciaux entre les deux pays sont très étroits. De 2002 à 2007, les cours mondiaux des produits agricoles ont eu tendance à progresser ce qui a évidemment renforcé le dollar australien face au yen.

    A partir de mars 2008, la paire AUD/JPY entame une phase baissière qui va être accentuée avec le déclenchement de la crise des subprimes. Cette crise se traduit par une baisse généralisée des bourses de commerce mondiales, ce qui pousse à la baisse les prix des matières premières agricoles, et par une tendance des investisseurs à se réfugier sur les valeurs refuges. Le yen profite de ce mouvement face au dollar australien, qui est considéré comme une valeur risquée. Ainsi, de février 2008 à mars 2009, le dollar australien recule de près de 40% face au yen.

    Après cette longue période de baisse, le dollar australien opère un rebond qui se confirme à partir de l’été 2009. Ce rebond est permis par la hausse des cours des matières premières agricoles et aboutit à ce que l’Australie soit le deuxième pays membre de l’OCDE, après Israël, à relever ses taux d’intérêt. Le différentiel de taux profite une nouvelle fois au dollar australien face au yen en cette période de reprise de l’activité économique.

    Euro / Couronne Norvégienne (EUR/NOK)



    Jusqu’en 1973, la couronne norvégienne (NOK) était liée au dollar américain en raison du système de parités fixes instauré par les accords de Bretton Woods de 1944. Depuis, la devise norvégienne flotte par rapport aux autres devises du marché des changes. De 1970 à 1990, la Norvège a bien tenté de rejoindre le Serpent Monétaire Européen (SME) sur fond d’adhésion à l’Union Européenne mais, à deux reprises, cette adhésion fut rejetée par la population norvégienne consultée par référendums, hypothéquant une entrée de la couronne norvégienne dans le SME.

    La valeur de la couronne norvégienne sur le marché des changes est étroitement liée à l’évolution du prix des matières premières et plus spécifiquement des cours mondiaux du pétrole. En effet, le PIB norvégien est étroitement dépendant de la production et de l’exportation de pétrole principalement puisé dans des zones offshore. Les importantes réserves norvégiennes ont notamment permis au pays de constituer un fond souverain très important et très offensif au niveau international.

    En règle générale, la couronne norvégienne s’affiche à la hausse face aux autres devises lorsque les prix du pétrole sont à la hausse. Cette tendance s’applique notamment face à la monnaie unique européenne. Dans les premières années du lancement de l’euro, la devise s’est fortement dépréciée face à la couronne norvégienne qui profitait notamment d’une bonne santé du marché pétrolier. De 2003 à 2008, la bande de fluctuation de la paire EUR/NOK fut très mesurée entre environ 7,91 et 8,50. Sur la période, en dépit d’un regain des prix du pétrole en 2007, la couronne norvégienne a plutôt eu tendance à s’affaiblir face à l’euro.

    Du fait de la crise économique et financière de 2008, la couronne norvégienne opère un net repli sur le marché des changes face à l’euro. En effet, la crise de confiance internationale et le pessimisme des marchés se répercutent immédiatement sur le marché pétrolier, provoquant un très net repli des cours. Pour autant, comparé à d’autres devises du Nord de l’Europe, la couronne norvégienne affiche une meilleure résistance. Surtout, comparé à d’autres pays européens, la Norvège peut compter sur la manne pétrolière qui, en dépit de la baisse des prix du baril, permet un maintien à niveau de l’économie nationale. Ainsi, la couronne norvégienne reprend rapidement du terrain face à l’euro au cours de l’année 2009, profitant de la détérioration de la situation économique en Europe et du problème de la dette des Etats dans la zone euro alors que la bonne santé économique de la Norvège autorise la banque centrale à relever ses taux dès l’automne 2009, juste après Israël et l’Australie.

    euro / couronne tchèque (EUR/CZK)



    Suite à la partition de la Tchécoslovaquie en 1993, la couronne tchèque est devenue la devise officielle de la République Tchèque naissante. La devise est flottante face aux autres monnaies du marché des changes depuis 1997 et elle a connu une phase de forte appréciation de 2004 à 2008 face à l’euro avant que n’éclate la crise économique et financière.

    L’intégration de la République Tchèque dans l’Union Européenne en 2004 a renforcé encore un peu plus la couronne tchèque face à l’euro, les investisseurs profitant à l’époque beaucoup de la vitalité des devises d’Europe centrale et orientale. La République Tchèque n’est toutefois pas membre du Mécanisme de Change Européen II qui définit des critères contraignants pour pouvoir intégrer la zone euro, notamment en termes de déficit public, de dette publique et d’inflation.

    L’ambition de la République tchèque était originellement d’adopter la monnaie unique européenne en 2012 mais cette ambition fut stoppée nette par une opposition croissante de la population puis par la crise de 2008.

    Cette crise a obligé la banque centrale tchèque a baissé son principal taux directeur à un niveau inconnu depuis 1993, à 0,75% en avril 2010. Les déboires de l’euro du fait de la crise grecque ont aussi renforcé l’opposition croissante de la population à un abandon de la couronne tchèque. Ainsi, selon un sondage réalisé par l’institut officiel CVVM, les tchèques rejettent à plus de 55% en avril 2010 le remplacement de la couronne tchèque par l’euro. C’est la première fois depuis 2001 et l’adhésion à l’UE que le taux d’opposition dépasse 50%. La crise grecque a en effet renforcé un euroscepticisme très marqué de la population, notamment vis-à-vis de l’euro.

    Officiellement, le pays devrait passer à l’euro en 2015 mais il faudra d’abord que le gouvernement parvienne à surmonter l’opposition interne à ce projet.

    Sur le marché des changes, la paire EUR/CZK est l’une des paires les plus échangées, bénéficiant d’un volume d’échanges en continuelle croissance. En effet, en dépit de la crise, nombreux sont les investisseurs qui perçoivent de nombreuses opportunités à placer leur argent sur la couronne tchèque.

    euro / florin hongrois (EUR/HUF)



    Le florin hongrois est totalement convertible avec les autres monnaies du marché des changes depuis 2001. A la chute du Mur de Berlin, la devise hongroise a connu une phase de très forte dépréciation dans le contexte de forte inflation qui a marqué les débuts de la république démocratique de Hongrie.

    Depuis les années 2000, la banque centrale hongroise a maintenu le florin dans une bande de fluctuation de +/- 15% par rapport à la monnaie unique européenne bien que le florin ne soit pas officiellement associé au système du Mécanisme de Change Européen II qui définit les critères de convergence en vue de l’adoption de la monnaie unique européenne. La banque centrale a surtout réussi de 2003 à 2007 à maintenir cette marge de fluctuation avec quelques difficultés depuis le début de la crise économique et financière.

    En effet, le pays a connu une situation très dramatique en 2008 puisque la Hongrie a frôlé la banqueroute à la fin de l’année, ce qui a obligé le gouvernement à faire appel à l’aide du Fonds Monétaire International. Le pays et le gouvernement du conservateur de Viktor Orban sont depuis sous étroite surveillance de l’organisation internationale et ne possède presque pas de marge de manœuvre dans les domaines économique et social. Avant la crise, la Hongrie devait théoriquement intégrée la zone euro en 2013. Cependant, du fait de la quasi-banqueroute du pays et du poids important de la dette, une telle intégration est repoussée sans date précise par les autorités. Certains experts avancent la date de 2015 mais de telles prévisions semblent encore très optimistes vu la situation du pays.

    L’aide du FMI sera toutefois salutaire en obligeant à une cure d’austérité qui se fera toutefois aux dépens de la population. Les mesures prises par le FMI éveillent de nombreuses critiques, notamment de la part de la banque centrale tchèque, voisine de la Hongrie.

    En 2001, un euro valait 264,97 florins. Cependant, la paire EUR/HUF s’est rapidement inscrite à la baisse en raison de la hausse du florin hongrois sur le marché des changes. De 2003 à 2006, la tendance s’est inversée, cette période étant notamment marquée par l’entrée du pays dans l’Union Européenne. De 2006 à 2008, c’est une nouvelle fois au tour du florin de s’apprécier face à l’euro avant de brutalement chuter à l’automne 2008 du fait de la crise financière et économique. A ce moment-là, la banque centrale décide d’abandonner momentanément les marges de fluctuation vis-à-vis de l’euro. A partir de 2009, à la faveur des difficultés de l’euro et du contexte international, une correction s’opère sur la paire avec un appréciation de plus de 15% en l’espace de quelques mois du florin, après avoir beaucoup perdu de terrain pendant la crise.

    euro / yen (EUR/JPY)



    Depuis l’introduction sur le marché des devises de la monnaie unique européenne, la paire EUR/JPY a connu trois phases principales. De 2000 à l’été 2007, la devise japonaise s’est dépréciée considérablement face à l’euro, passant d’une valeur approximative de 89 yens pour un euro à un peu plus de 170 yens pour un euro à la fin de l’été 2007. Ce mouvement de repli de la devise japonaise est aussi sensible, quoi que de manière moins prononcée, face au dollar américain.

    La très forte chute du yen face à l’euro mais aussi face au dollar est le résultat direct de la politique monétaire suivie par la Banque du Japon. En effet, la politique de taux très bas de la banque centrale et les nombreuses interventions de cette dernière sur le marché des changes favorisent au final les opérations de carry trade impliquant l’euro, dont le taux d’intérêt est plus élevé que le yen.

    Bien que la politique monétaire japonaise n’ait pas changé en substance, la paire EUR/JPY connait de très nombreux remous pendant environ un an, de 2007 à 2008. La volatilité fut très importante sur la paire mais la tendance lourde à l’affaiblissement du yen demeurait.

    Enfin, la dernière phase de la paire EUR/JPY a commencé avec la crise économique et financière mondiale résultant de la crise immobilière américaine. En dépit des nombreux efforts de la Banque du Japon et des déclarations des responsables politiques nippons, le yen a commencé à se renforcer sur le marché des changes. La devise nippone a profité de deux mouvements concomitants. D’abord, le yen a profité d’un mouvement massif de baisse des taux dans la plupart des pays afin de faire face à la crise économique, ce qui a rendu les opérations de carry trade d’aucune utilité. D’autre part, le yen a profité de son statut de valeur refuge sur le marché des changes, à l’instar du dollar, pour se renforcer substantiellement en cette période d’incertitude économique.

    Avec le retour à la croissance, le yen continue de bien se maintenir sur le marché des changes alors que de nombreuses incertitudes demeurent, notamment concernant le relèvement des taux en Europe et aux Etats-Unis et le problème de l’endettement de certains Etats de la zone euro. Le gouvernement japonais s’efforce de mettre en garde le marché contre une appréciation du yen mais ces déclarations sont peu suivies d’effet. Le yen est plutôt à l’heure actuelle dans une phase de raffermissement face à la monnaie unique européenne.

    livre sterling / dollar australien (GBP/AUD)



    La paire GBP/AUD n’est pas l’une des paires les plus échangées sur le marché des changes mais elle représente toutefois de nombreux intérêts. Elle est composée de la livre sterling et du dollar australien. Elle est évidemment beaucoup influencée par la politique monétaire pratiquée par les banques centrales, la Banque de Réserve Australienne ayant pour tradition de pratiquer des taux assez élevés, et par le cours des matières premières.

    De janvier 2000 à septembre 2001, peu avant les attentats du 11 septembre, la paire GBP/AUD connait une nette phase d’appréciation sur le marché des changes avec un gain de près de 20% en l’espace d’un peu plus d’un an et demi.

    Cependant, à partir de 2001, la paire connait un revirement très conséquent avec une dépréciation lente de la livre sterling face au dollar canadien jusqu’à nos jours, marquée par une phase de relative stabilité de septembre 2005 à la fin de l’été 2007. Jusqu’en 2005, la dépréciation de la livre sterling peut être imputée à deux facteurs principaux. D’une part, la hausse continue du cours des matières premières agricoles, largement exportées par l’Australie, favorise presque automatiquement le dollar australien sur le marché des changes. D’autre part, la politique de taux d’intérêt très élevés pratiqués par la banque centrale australienne joue également en faveur du dollar australien.

    Le choc intervient en ensuite avec la crise des subprimes. Sur la période été 2007-été 2008, la livre sterling accuse une chute de 20% face au dollar australien. Une baisse similaire intervient un an plus tard. La crise des subprimes désavantage certes dans un premier temps les valeurs jugées à risque, comme le dollar australien, mais le maintien de taux honorables par la banque centrale australienne, comparés aux taux zéro pratiqués par la Banque d’Angleterre ont pour conséquence d’accroître la chute de la paire GBP/AUD.

    livre sterling / dollar canadien (GBP/CAD)



    La paire GBP/CAD (livre sterling/dollar canadien) est l’une des paires les plus volatiles du marché des devises. En témoigne d’ailleurs les fluctuations de la paire depuis les années 2000. Ainsi, la paire GBP/CAD a alterné les phases de hausses et de baisses sans que ces dernières n’excèdent plus ou moins 20% et qu’elles ne se prolongent en général au-delà d’un an.

    En fait, les deux devises qui composent la paire sont beaucoup influencées par le cours des matières premières et surtout du pétrole. Cette influence est très marquée pour le dollar canadien qui est considéré sur le marché des changes comme une devise dite «matière première », ce qui n’est pas le cas de la livre sterling. Toutefois, la corrélation entre les deux devises et les cours du pétrole est assez nette. Cependant, l’effet de cette corrélation peut être parfois surprenant puisqu’il a eu pour conséquence d’annuler sur la période 2000-2007, marquée par une phase de baisse des cours du baril, l’influence de l’évolution des matières premières sur la paire. Ainsi, sur la période, la baisse des cours mondiaux du pétrole n’est pas vraiment perceptible puisque les deux devises sont influencées par ces cours. Il y a eu un effet d’annulation.

    Au niveau des taux de change, la paire GBP/CAD a fini l’année 2009 aux alentours de 2,37 puis a entamé une phase de dépréciation jusqu’à l’été 2001. Ensuite, la paire a commencé à s’apprécier de nouveau jusqu’à atteindre 2,51 en décembre 2002. Une fluctuation des cours a lieu ensuite jusqu’en 2007, marquée par des phases d’appréciation et de dépréciation qui ne sont pas vraiment significatives.

    La crise financière et économique va faire entrer la paire dans un cycle baissier très prononcée. La livre sterling opère en parallèle une baisse face au billet vert de même que le dollar canadien. Cependant, la chute du dollar canadien face au dollar américain est moins prononcée que celle de la livre sterling face au dollar américain. Avec la sortie de crise, la livre sterling a regagné un peu de terrain mais la volatilité de la paire GBP/CAD persiste, celle-ci continuant à jouer au yoyo sur le marché des changes.

    Du fait de la volatilité importante de cette paire, il est très difficile d’investir sur le GBP/CAD, sauf à avoir les nerfs solides ou à adopter une stratégie de très court terme.

    livre sterling / franc suisse (GBP/CHF)



    La paire GBP/CHF est peu volatile sur le marché des changes bien que la livre sterling soit considérée généralement comme une devise assez volatile. Cette paire est composée de deux valeurs essentielles du marché des changes : la livre sterling et le franc suisse.

    Plusieurs facteurs influent sur la paire GBP/CHF. Du point de vue de la livre sterling, la valeur de la devise est nettement influencée par les cours de l’énergie, surtout du pétrole, et par la santé du secteur de la finance, du fait de la présence de la place de Londres. Du point de vue du franc suisse, le statut de valeur refuge de la devise helvétique, qui fut remis en question un temps, influe sur l’évolution de la paire. Avant la crise économique et financière de 2008, de nombreux experts s’interrogeaient sur le statut de valeur refuge du franc suisse mais, force est de constater que ce statut est toujours pertinent au regard de la hausse du franc suisse depuis 2008 sur le marché des changes.

    A partir des années 2000, un autre facteur a considérablement influé sur l’avenir de la paire GBP/CHF. De nombreux experts considèrent que les politiques monétaires divergentes mises en place d’une part par la Banque d’Angleterre, qui a privilégié des taux élevés, et d’autre part par la Banque Nationale Suisse, qui a privilégié des taux relativement bas, ont eu un impact non négligeable sur l’évolution de la paire GBP/CHF de 2000 à 2007/début 2008.

    A partir de 2005, la paire GBP/CHF joue au yoyo sur le marché des changes mais, étant donné que les fluctuations que connait la paire dans les deux sens ne sont pas de grandes ampleurs, l’impression générale est à une stabilité de la paire GBP/CHF, voire à une légère appréciation du franc suisse sur la période. Un tournant intervient avec une appréciation de la livre sterling qui dure jusqu’à l’été 2007, notamment du fait des taux d’intérêt élevés pratiqués outre-Manche. Cependant, la crise économique fait plonger la livre sterling de manière généralisée sur le marché des changes face aux valeurs refuge, ce qui inclut le dollar américain et le franc suisse, jusqu’à atteindre un plus bas en janvier 2009.

    Après ce plus bas, la devise britannique reprend des couleurs mais des soubresauts continuent d’agiter la paire en raison du contexte incertain de reprise. La livre sterling profite à partir de 2010 de mouvements spéculatifs en sa faveur qui dissimulent mal toutefois les inquiétudes des investisseurs vis-à-vis de l’économie britannique alors que le franc suisse profite d’un rebond économique de la Confédération.